La Bible en ses Traditions

Jacques 4,13–5,6

Byz V TR Nes
S

13 Eh bien !

VVoici ! maintenant vous qui dites :

— Aujourd’hui et

V Nesou demain nous irons dans cette ville

et nous y passerons une année

V Nesl'année

et nous commercerons et nous ferons du profit.

13 ...

4,13 Incertitude du lendemain Pr 27,1 ; Lc 12,19-20
Byz TR Nes
V
S

14 Vous qui ignorez ce que sera votre vie le lendemain

Vous êtes

ByzCe sera

TRC'est une vapeur apparaissant un instant

mais

Neset qui ensuite est anéantie,

14 Vous qui ignorez ce qui sera le lendemain

qu’est-ce que votre vie ?

C'est une vapeur apparaissant un instant

puis est anéantie,

14 ...

15 au lieu de dire cela :

— Si le Seigneur le veut nous vivrons et nous ferons ceci ou cela.

15 au lieu de dire cela :

— Si le Seigneur le veut et si nous sommes en vie

nous ferons ceci ou cela.

15 ...

4,15 Si Dieu le veut... Ac 18,21 ; Rm 1,10
Byz V TR Nes
S

16 Maintenant en revanche vous devenez arrogants dans vos sujets d'orgueil

toute arrogance de ce genre est maligne.

16 ...

17 Celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas est pécheur.

17 ...

5,1 Eh bien ! maintenant, riches ! Pleurez, gémissez

Vpoussant des cris quant aux misères qui adviennent

Vadviendront pour vous.

...

5,1 “Malheureux vous les riches !” Pr 11,4-28 ; Lc 6,24

5,2 Vos richesses sont pourries

et vos vêtements sont

Vont été mangés par les mites.

...

5,2 Précarité des richesses Mt 6,19-21

5,3 Votre or et votre argent sont

Vse sont rouillés

et leur rouille rendra témoignage contre vous

et dévorera vos chairs comme un feu

vous avez thésaurisé dans les derniers jours.

...

5,3 Le feu du Jugement Pr 16,27 Ne pas laisser pas rouiller son argent Si 29,10-12

5,4 Voici que le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos terres

salaire dont vous les avez frustré vocifère

Vcrie

et les cris des moissonneurs

Vleurs cris  sont parvenus aux oreilles du Seigneur Sabaoth.

...

5,4 N’exploitez pas vos ouvriers ! Lv 19,13 ; Dt 24,14-15 Dieu écoute le cri des pauvres Ex 22,22

5,5 Vous avez vécu dans la volupté

Vfestoyé  sur la terre

et vous avez vécu dans les délices,

Vdans les délices vous avez nourri votre cœur

comme lors d'un

V Nesau jour de massacre.

...

5,6 Vous avez condamné 

vous avez tué le juste, il ne vous résiste pas.

...

5,6 Persécution du juste Sg 2,10-20

Réception

Arts visuels

4,1–17 purifiez vos cœurs Madeleine, ou la vie pénitente

Peinture française du 17e s.

Georges de La Tour a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine à la flamme filante (1638-1640), 117 x 92 cm,

Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles (États-Unis) © Domaine public→

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine au miroir, ou Madeleine Fabius (huile sur toile, 1635-1640), 113 x 92,7 cm

National Gallery of Art, Washington D.C. (États-Unis) © Domaine public→

Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont La Tour est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficace memento mori

Georges de La Tour, La Madeleine aux deux flammes (huile sur toile, ca. 1640), 133 x 102 cm

Metropolitan Museum of Art (MET), New York (États-Unis) © Domaine Public→

Marie Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine à la veilleuse (huile sur toile, ca. 1640-1645), 128 × 94 cm

Musée du Louvre, Paris (France) © Domaine public→